Qu’est-ce que l’inflation ?
Elle se traduit par une augmentation durable et générale des prix. Avec la même somme d’argent, nous achetons beaucoup moins de choses. Les biens et services coûtent beaucoup plus cher, ce qui provoque une baisse de notre pouvoir d’achat.
Nous comprenons donc pourquoi le taux du livret A est revalorisé chaque année, afin de maintenir notre pouvoir d’achat.
Il est impossible de gagner de l’argent grâce à notre livret. Si ce dernier rapporte 0,75 %, comme c’est le cas actuellement, il nous faudrait une épargne supérieure à ce taux.
Qu’est-ce que la déflation ?
À l’inverse de l’inflation, la déflation est caractérisée par une baisse durable et généralisée des prix. Elle se traduit par un gain en pouvoir d’achat pour le consommateur.
Plusieurs choses se produisent durant cette période :
1) Faillite et augmentation du chômage : cette baisse des prix occasionne également pour les entreprises une baisse de leur marge, ce qui peut aussi provoquer des licenciements, voire la faillite de certaines entreprises, et donc une augmentation du chômage.
2) Baisse des recettes de l’état : moins de consommation, moins de TVA et autres taxes. Les revenus des particuliers étant en baisse, les revenus de l’état le sont également.
De ce fait, la dette de l’état augmente.
3) Attentisme des consommateurs : lorsque les prix baissent, cela pousse les ménages à attendre. Ces derniers ne se prononcent pas, car ils espèrent que les prix baisseront encore, ce qui a pour effet de réduire les ventes de biens.
4) Augmentation du nombre des épargnants : donc ces mêmes ménages vont épargner davantage et consommer moins.
La déflation a un impact majeur sur l’économie. C’est la raison pour laquelle le gouvernement et les banques insistent tant, en période de crise, sur l’importance de relancer la croissance.
Consommer est un facteur de croissance. Afin de relancer l’économie, la solution qu’envisagent les autorités monétaires consiste à faire baisser l’épargne. La pensée des ménages est souvent celle-ci : « à quoi bon épargner, puisque cela ne vaut plus rien ». De ce fait, la consommation repart.
5) Baisse des recettes des entreprises et augmentation de leurs charges :
Les clients se faisant rares, les ventes ne suivent pas et les charges fixes deviennent lourdes pour les entreprises. Il leur faudra pourtant réaliser plus de ventes afin de rembourser leurs dettes. Pour celles qui n’y parviennent pas, c’est la clé sous la porte.
6) Baisse de la valeur des actifs et augmentation de la dette : dans ce contexte, les ménages qui ont contracté un emprunt élevé et qui voient la valeur de leur bien immobilier diminuer seraient tentés de vendre avant que cela ne continue à se déprécier. Cette baisse est valable également pour les actions détenues. En période de baisse, il ne faut jamais réagir par mouvement de panique.
7) Les investisseurs recherchent des « dettes saines » :
Les investisseurs se tournent vers des dettes souveraines où les états ne se retrouvent pas dans l’engrenage de la déflation.
En période d’inflation ou de déflation, il y aura toujours des opportunités pour les investisseurs avisés.