Il y a un constat commun aux experts : notre système de retraite actuelle par répartition est déficitaire. Donc quelles que soient les réformes adoptées, nous serons contraints de travailler plus longtemps ou de cotiser davantage pour recevoir une pension de plus en plus faible.
Le principe de la retraite par répartition est le suivant :
Mis en place depuis 1945, ce système est basé sur la solidarité entre les actifs et les retraités. Les cotisations « retraite » d’aujourd’hui, versées par les actifs et par leurs employeurs, sont utilisées pour payer les retraites actuelles.
Pour que ce système soit équilibré, cela implique que les actifs soient suffisants pour alimenter les pensions de retraite. Or, nous avons deux constats : la génération du « baby-boom » arrive massivement (700 000 nouveaux retraités chaque année), et l’espérance de vie ne fait qu’augmenter.
En 2040, nous aurons 8 retraités pour 10 actifs (contre 4 pour 10 en 1995) et l’espérance de vie qui est aujourd’hui de 82 ans passera à 88 ans en 2040.
La réforme de 2010 a eu pour conséquence l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, passant ainsi de 60 ans à 62 ans. Il est toutefois possible de partir avant si l’on a commencé à travailler très jeune.
Dans le cas contraire, pour bénéficier de la retraite à taux plein, il faudra donc envisager de travailler plus longtemps. L’âge de départ à taux plein a lui aussi été relevé à 65 ans aujourd’hui ; en 2018, il passera à 67 ans.
De ce fait, il faut remplir les deux conditions d’âge et de durée de cotisation pour recevoir sa retraite à taux plein.