Bonjour Francis,
Bonjour Sandra,
Vous êtes propriétaire de votre résidence principale, et vous avez acheté un autre bien, n’est-ce pas ?
Oui, c’est cela.
Parlez-nous de vos débuts. Pourquoi ces deux achats ?
L’achat de la résidence principale s’est fait à la suite d’un coup de cœur. Mon épouse et moi-même voulions habiter un endroit où nous pourrions nous installer. Nous en avions assez de payer un loyer. Nous avons vu un bien et avons eu un coup de cœur pour celui-ci. Alors, nous l’avons acheté, voici maintenant environ quinze ans.
Pourquoi avoir acheté un second bien ?
Le second bien, c’était pour rentrer dans une dynamique de capitalisation, pour pouvoir développer un patrimoine, quelque chose à léguer aux enfants. La pierre faisait partie du plan.
C’était plus dans l’objectif de transmettre votre patrimoine à vos enfants ou pour les aider aussi à démarrer dans la vie ?
Le but était en effet d’accumuler des choses pour les enfants. Comme nous avons reçu nous aussi quelque chose, nous voulions également leur laisser un héritage.
Maintenant, ce second bien est-il loué ? Comment cela se passe-t-il ?
Cela se passe relativement bien. Il est loué, et j’ai eu mes locataires grâce à la recommandation de certains proches. Cela fait maintenant environ six ans qu’ils sont dans le logement.
Auriez-vous des conseils à nous apporter ?
Je conseillerais à toutes les personnes qui démarrent dans la vie de faire les choses dans l’ordre, de commencer par avoir un travail stable et d’économiser de l’argent. Dès la première opportunité, qu’elles achètent un premier bien, et ce, le plus tôt possible !
Le mieux est d’acheter un premier bien pour y habiter, si possible. Si on est célibataire, il vaut mieux commencer avec un studio ou quoi que ce soit d’autre pour prendre cette habitude de capitalisation et de revendre au fur et à mesure. Ensuite, si cette habitude est prise, une fois que la personne est mariée, cela permettra d’avoir un apport plus important. Je suggère donc, dès que le travail commence à être stable, plutôt que de commencer à dépenser tout son argent, d’avoir une stratégie d’épargne. Il ne s’agit pas spécialement d’avoir un compte épargne logement ou un livret A, mais d’épargner simplement pour acheter un bien.
Pour vous Francis, la vraie stratégie consiste à commencer par épargner en vue d’acheter un bien immobilier, même quand on démarre dans la vie et que l’on est jeune ?
Oui, car pour pouvoir acheter un bien aujourd’hui, il faut être capable de rembourser régulièrement, pour que la banque soit en confiance. Ça, c’est une capacité qu’il faut acquérir le plus tôt possible. Il faut être apte à rembourser tous les mois un certain montant. Une fois ce principe acquis, on peut faire des plans, des stratégies. Le mieux c’est de se faire accompagner d’un conseiller qui puisse vous guider dans cette stratégie. Si après, une fois discipliné et organisé, on veut avoir le bien, il faut commencer le plus tôt possible. On commence d’abord par épargner, et cette épargne nous permet d’avoir un apport. Plus tôt on achète un bien, mieux c’est, même s’il est petit car après on peut avoir des leviers.
Sur quels critères avez-vous choisi vos biens ?
Est-ce au niveau géographique, la proximité du travail ? Qu’est-ce qui était important pour vous, dans le cadre de l’investissement locatif ?
L’achat du premier bien s’est fait sur un coup de cœur. Il fallait pouvoir vivre dedans. On trouve un endroit qui nous plaît. Ensuite, on est prêt à faire des efforts pour cela. Il faut bien doser l’effort. Il ne faut pas aller habiter dans un endroit qui coûte trop cher, et manger des pommes de terre toute l’année ; cela ne tiendra pas dans la durée. Il faut chercher un équilibre. Pour moi le premier achat doit se faire dans un endroit où l’on a plaisir à habiter. Pour le deuxième, il ne faut pas faire l’erreur que j’ai commise. Il faut vraiment étudier son projet. En ce qui me concerne, mon erreur a été de prendre des raccourcis pour éviter de faire les vérifications d’usage.
J’ai délégué aux mauvaises personnes. À l’époque, je n’avais pas le temps de m’occuper de cela tout seul, et je voulais investir absolument.
Qu’est-ce que vous entendez par déléguer ? Est-ce quelqu’un d’autre qui vous a acheté le bien ?
En fait, j’étais passé par des courtiers, et ceux-ci m’avaient fait des propositions de biens, parce que j’avais un projet derrière, et je leur avais présenté mon projet. Ils devaient m’aider à le réaliser avec deux, trois phases.
Je me suis rendu compte que nos intérêts ne convergeaient pas. Ils avaient l’intention de me faire la première phase, mais pas les autres. Je me suis retrouvé avec un bien dont je n’avais pas besoin, et eux ont pris leurs honoraires. Ce bien ne correspondait aucunement à la deuxième ou troisième phase.
Pouvez-vous nous en dire un petit peu plus ?
C’était un bien qui devait servir à être revendu pour me permettre de faire une Robien à l’époque. Je voulais faire un montage que j’avais imaginé en droit commun. J’ai donc demandé à ces courtiers de m’aider à faire le montage. Ils m’ont aidé à trouver le bien. Ils m’ont également trouvé le locataire, mais celui-ci ne payait pas. De plus Ils m’ont fixé un taux d’intérêt non capé. Donc je suis tombé sur des personnes non fiables.
Le bien est situé dans quelle ville ?
Bois-Colombes.
Maintenant le bien est loué et je le gère moi-même. J’ai renégocié mon taux depuis, et celui-ci est extrêmement bas. En définitive, j’ai perdu du temps, car au départ j’étais parti pour en faire trois, quatre. Donc j’ai payé pour apprendre.
Si je résume bien, ils vous ont vendu le bien qui était bien situé, mais vous n’aviez pas la maîtrise du locataire et pas d’assurance en cas d’impayé.
Aujourd’hui ce qui est important, c’est de comprendre ce que l’on fait et de bien choisir ses conseillers.
Oui, c’est bien cela.
Merci Francis, je pense que votre expérience pourra aider nos lecteurs à faire le bon choix.